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SOUND OF SADNESS (AMEDEE + GAIA)

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gaïa
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MessageSujet: SOUND OF SADNESS (AMEDEE + GAIA) SOUND OF SADNESS (AMEDEE + GAIA) EmptyLun 17 Juin - 17:41

AMEDEE - MARDI 18 - 16H
Je traine mon petit cœur comme une âme en peine, je le sens lourd, très lourd dans ma poitrine. J’avais décidé de rester toute la semaine bien au chaud dans mon lit dans la maison. Mais c’était sans compter sur Marcus qui me saoule et les souvenirs de Jason partout. Je me vois donc contrainte de quitter le seul endroit que j’apprécie désormais à savoir mon lit. Le seul endroit où je me sens en sécurité maintenant. C’est étrange, parce que je sais qu’ici c’est surement le seul endroit au monde où il ne m’arrivera rien et pourtant je me suis jamais sentie aussi vulnérable. Je sens que la semaine va être super longue et qu’il va pas falloir trop me saouler parce que je vais faire une crise. Quoiqu’il en soit à l’heure actuelle, il faut que je me trouve un petit endroit bien sympa où personne ne viendra ma fatiguer. Je suis pas énervée contre eux ou quoi, mais j’ai juste envie de pleurer toutes les larmes de mon corps tranquille. Je me connais très bien, ça va durer deux jours avant que je reprenne du poil de la bête. J’enfile donc tous les vêtements du monde parce que je sens que ma quête va être longue. J’ai l’impression que chaque endroit de ce jeu me rappelle Jason. Pour l’instant je me bats avec la neige et le chemin me parait insurmontable. J’ai froid, j’en ai marre, je suis fatiguée, je suis désespérée. Mais baisser les bras c’est pas ce que je fais mieux, alors je me contente de laisser les larmes rouler sur mes joues en tentant d’avancer tant bien que mal. Je prends bien soin d’essuyer mes larmes dès qu’elles roulent, j’ai peur qu’elles gèlent que mon visage. C’est pas parce que je suis triste que je n’ai pas mes angoisses idiotes et complètement absurdes. J’ai l’impression que le chemin vers je ne sais trop où dure des heures, mais je parviens tout de même à arriver à un bâtiment chaud où je rentre sans plus attendre, sortant aussitôt mes mains de mes gants. Je monte les marches et mes yeux se posent sur les instruments. Je n’avais encore jamais vu qu’il y en avait là aussi. Je me souviens du petit concert privé que j’avais fait pour Eléa. Je joue de la musique depuis que j’ai six ans. C’est un peu près la seule chose dont je suis fière en dehors du surf et de mes frères. Je sais pas trop si j’ai envie de jouer. Je me contente de lâcher tous mes vêtements à même le sol et de m’assoir devant le piano. Je crois que j’avais plutôt envie de m’assoir dans un coin ou m’affaler dans un canapé. Je pose mes mains sur l’instrument comme si j’avais peur d’y toucher. Mes sanglots qui avaient presque cesser jusqu’à présent redoublent d’intensité et je sens mes doigts qui s’agitent sur les touchent, tentant surement de camoufler l’ignoble vacarme de mon chagrin.

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MessageSujet: Re: SOUND OF SADNESS (AMEDEE + GAIA) SOUND OF SADNESS (AMEDEE + GAIA) EmptyLun 17 Juin - 19:48

Je zone. C’est à ça que j’occupe le plus clair de mon temps, désormais. Il faut dire que c’est déjà ce que je fais depuis le début de l’aventure, mais que c’est seulement possible aujourd’hui. Avant, il suffisait de faire un pas quelque part pour tomber sur quelqu’un et se faire un devoir d’entamer la conversation. Maintenant, trouver quelqu’un s’avère plus délicat, déjà parce qu’on est très peu nombreux, à peine dix éparpillés sur une dizaine ou vingtaine, ou plus j’suis pas doué pour ça, d'hectares, mais aussi parce que le temps est plus clément, plus doux, et la neige fond, du coup on a moins besoin de se serrer comme des sardines dans les zones chauffées. De plus en plus de monde à l’extérieur, et donc, enfin pour moi, la possibilité de zoner en intérieur sans avoir à craindre de devoir faire causette avec qui que ce soit. J’ai pas d'inimitié, mais je suis trop bien élevé, je crois, et lorsque la conversation démarre et que je n’ai plus rien à dire, ni l’envie de dire, j’ai toujours du mal à me lever et partir, je ne veux vexer personne. Aussi, en zonant dans le centre météo, tandis que je descends d’un étage vers un autre, et que je perçois Gaïa en larmes sur son piano, l’envie me prend de faire profil bas et tailler la route. C’est pas que j’ai rien à lui dire, c’est surtout que j’ai potentiellement trop à lui dire, et ça le fait pas. Son état ? Il m’exaspère. Ses sentiments ? Totalement disproportionnés. Sa réaction ? Infantile. La raison me dicte de l’éviter si je ne veux pas aggraver son état et me la mettre à dos. Mais ma Raison, j’ai tendance à très peu l’écouter ses derniers temps. Elle chiale, et ça me gonfle. Ça me gonfle tellement que mes jambes se meuvent toutes seules, tandis que mes pas s’alignent en sa direction. Je devrais pas, mais... Je m’accoude au sommet du piano et lui offre mon regard le plus teubé. « Quelqu’un est mort et j’ai pas été mis au courant ? Dans ce cas, tu devrais tâter du Requiem de Mozart, ou alors la Messe de Requiem de Verdi... » je propose. Ce serait bien plus de circonstance que son improvisation sur le thème de la tristesse. « Et sinon, si tout le monde est en vie et bien portant, je ne saurais trop te conseiller de sécher tes larmes avant que tout ce petit monde se lasse et te retire tout leur soutient. » Genre, comme moi, quoi. Sauf que moi, si je lui dis tout ça, c’est justement parce que j’en ai pas rien à foutre d’elle, si ça avait été le cas, j’aurais écouté ma raison et attendu qu’elle se fasse éjecter du jeu pour cause de chouignements trop répétitifs. « Pour information, nous sommes dix, à la fin du prime, dimanche, il n’y aura plus que huit candidats, ce qui correspond à la demie-finale Prima-Lucienne. Et lors de la Demie-Finale, les anciens candidats ont l’autorisation de rentrer sur l’échiquier pour motiver et tenir compagnie au demi-finalistes. Donc soit tu sors dimanche et tu retrouves ton fake seducer, soit tu es demi-finaliste, et il pourra revenir pour te rejoindre. Ce qui signifie quatre jours à tenir sans lui. Ça ira ou bien tu vas avoir besoin d’un soutient psychologique et d’anti-dépresseurs pour ne pas attenter à tes jours ? » je suis cash ? Oui, en effet. J’ai essayé la douceur avec elle, ça n’a pas fonctionné. Maintenant, je tente de lui exposer le ridicule auquel elle s’adonne, peut-être qu’ainsi elle réalisera et que sa fierté prendra le dessus. « Maintenant, la vraie question que tu dois te poser c’est : reviendra-t-il pour moi, ou est-il déjà passé à autre chose ? » Après tout, était-il là pour elle, dimanche dernier, alors qu’il se savait sortant ? Non. L’attendra-t-il à la sortie ? J’ai comme un doute. Mais puisqu’elle est sûre de ses sentiments à lui à son égard, au point de n’écouter aucun des conseils qu’on aura pu lui donner, moi et les autres, j’imagine qu’elle est assez grande pour sécher ses larmes et trépigner d’impatience à l’idée de pouvoir enfin lui offrir sa culotte dimanche prochain. Non ?
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gaïa
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MessageSujet: Re: SOUND OF SADNESS (AMEDEE + GAIA) SOUND OF SADNESS (AMEDEE + GAIA) EmptyLun 17 Juin - 20:49

J’en viens à me demander pourquoi je pleurs exactement. Parce que je sais qu’il n’est pas mort, que je vais de toute manière être amenée à le revoir que ce soit pour une suite à notre histoire ou non. Mais son départ a été si brutal, si peu normal. Je n’ai même pas pu le voir ne serait-ce qu’une seconde. Je lui en veux d’être parti en fait. Je sais qu’il n’y ait – presque – pour rien, mais je n’arrête pas de me dire qu’il aurait pu faire un effort, surtout si comme il l’a prétendu jusqu’à maintenant, il tenait à moi. J’ai l’impression que je pleurs plus pour une accumulation de tout. En temps normal jouer de la musique me détend, mais là, ça ne fait que me crisper d’avantage et j’ai l’impression que ça accentue mes larmes, donnant un côté théâtrale à cette scène qui clairement n’en avait pas besoin. Je suis déjà assez pathétique comme ça. Et si en temps normal, je dois avouer que j’apprécie ça, que je suis une drama queen et que ça me fait plaisir d’attirer l’attention par ce biais-là. Je dois avouer que cette fois, c’est un peu la fois de trop. Parce qu’aujourd’hui, je ne me sens vraiment pas bien. Pourtant, je vois très nettement la silhouette d’Amédée qui se dirige vers moi fermement décidé et je peux déjà deviner qu’il est bien loin le mec qui venait me consoler pour un oui ou un non. J’ai envie de lui dire que s’il est venu me faire la morale, il peut repartir, que je n’en ai pas besoin. Mais aucun son ne sort de ma bouche, comme si inconsciemment j’avais besoin d’entendre ce qu’il avait à me dire. D’ailleurs pour quelqu’un qui ne sait pas gérer les larmes et toutes les crises de filles, je trouve qu’il prend un malin plaisir à venir me voir dès que j’en ai. Ou alors c’est vraiment que j’en ai tout le temps et dans ce cas-là, il serait grand temps que je m’inquiète. Mes doigts se stoppent nets dès que le son de sa voix résonne dans la pièce. Je fronce les sourcils dès ses premiers mots tant je sens la pente savonneuse que nous empruntons tous les deux. Et voilà que c’est parti pour un tour du Amédée le grand sage. Non, mais soyons francs, ce qui m’horripile le plus dans toute cette histoire, ce qui m’arrache la bouche, c’est que jusqu’à présent Amédée avait toujours raison. Et surtout sur Jason d’ailleurs. Parce que désolée, mais aussi triste que je suis, je n’ai pas réellement super bien digéré son absence du prime. Du coup, je sais pas trop ce qui me prends, mais je m’enerve. Ca n’a d’ailleurs presque aucun rapport avec ce qu’Amédée vient de me dire, mais je suis énervée et c’est le seul que j’ai sous la main, c’est le seul qui ne va pas dans mon sens donc forcément c’est à lui que je m’en prends. « Mais je t’ai rien demandé Amédée ! » Je commence en me levant d’un bon, mes petits points serrer. Ce qui est en fait une super mauvaise idée puisque j’avais oublié sa taille colossale. « T’es content, t’avais raison sur toute la ligne. Il est pas venu le soir du prime, je suis toute seule comme une pauvre conne. T’es venu savourer, non mais, dis-moi, c’est quoi le truc ? » L’avantage c’est que mes larmes ont cessé. L’inconvénient, c’est que je m’emporte pour rien auprès de la seule autre personne à qui je tenais dans ce jeu. « T’es venu me rappeler une fois de plus à quel point, toi, Ô grand Amédée, tu m’es supérieur. » Je lâche comme sortie de nulle part, genre complexe d’infériorité bonjour. Puis je souffle après avoir fini ma petite crise, qui je me rends compte n’avais absolument pas lieu d’être. Je me pince presque aussitôt la lèvre inférieure. Je m’inquiète du retour de bâton, parce que je sais qu’Amédée ne va pas se laisser crier dessus comme ça sans rien dire. Je me sens rougir, mais je maintiens tout de même son regard. Mais qu’est-ce que j’ai fait ?

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MessageSujet: Re: SOUND OF SADNESS (AMEDEE + GAIA) SOUND OF SADNESS (AMEDEE + GAIA) EmptyLun 17 Juin - 21:30

Elle ne m’a rien demandé ? Non, en effet, pas intentionnellement ou explicitement, c’est clair. Mais en s’exposant ainsi à mes yeux, offrant sa souffrance à la con aux oreilles de tous en massacrant les touches d’un piano, elle n’a rien fait pour me tenir à distance non plus. Quand on ne veut pas être dérangé, y a des milliards de solution autre que de se faire voir et entendre dans un lieu commun à tous. Et c’est mon droit, à moi aussi, de ne pas lui permettre d’imposer ça à tout le monde, et encore moins à ceux qui avaient tenté de la mettre en garde pour l’empêcher d’avoir à vivre, précisément, ce genre d’expérience. Donc non, elle ne m’a rien demandé, mais j’en ai rien à foutre. J’ai pas besoin qu’on me demande d’ouvrir ma bouche pour le faire. Je ne demande aucune permission, c’est ainsi, et s’il y a bien quelque chose qui ne changera pas, c’est ça. Au contraire, ce sont les autres qui me demandent la permission. Permission de chialer sur un connard, par exemple. Permission refusée, évidemment. Elle s’énerve, et ça ne m’émeut pas le moins du monde. Elle s’énerve, monte sur ses grands chevaux, et ses mots dépassent allègrement ses pensées. Je le sais, mais ça ne m’empêche pas de m’agacer davantage. C’est con, parce qu’à ce rythme là, ça va rapidement monter dans les tours. Cela dit, je ne suis pas vexé par les conneries qu’elle débite, ça ne m’atteint ni me touche. J’suis au-dessus de ça, et parfois -genre là, en l'occurrence- ça a des avantages. Finalement, elle l’a ferme, et j’en déduis que c’est à mon tour de parler. À son mordillement de lèvre et ses joues rougissantes, je comprends qu’elle regrette, et qu’elle craint le pire. Ça devrait me calmer, n’est-ce pas ? Ou du moins m’attendrir ? Ce n’est pas le cas. J’suis toujours très agacé, et il va me falloir un peu de temps pour redescendre. Je comprends surtout que j’ai été bien trop gentil et patient avec Gaïa, alors que ce qu’il semble fonctionné, désormais, c’est la manière cash. Je l’ai infantilisé alors qu’elle a voulu faire sa grande. Très bien, maintenant je vais lui parler comme à une grande. « C’est bon, t’as fini ? Parce que moi, je ne faisais que commencer. » je l’informe, bras croisés sur le torse et mine fermée. Ça va être sa fête. Elle est prête ? Zadig est un grand habitué, mais elle, elle ne connait pas encore cet Amédée là. « Supérieur ? Non. Moins con que toi ? Définitivement ! Mais c’est pas quelque chose que je savoure ou qui me contente, c’est un fait, point. Alors non, j’suis pas là pour mon plaisir personnel, mais pour mon déplaisir en fait, parce que tu me tapes sur les nerfs à chialer sur un connard envers lequel on t’avait tous mis en garde. T’as voulu jouer la grande fifille qui sait tout mieux que tout le monde ? Bien, grand bien te fasse ! Maintenant t’assumes, et t’évites de trimballer ta tronche de dépressive sur tout l’échiquier parce qu’on a pas signé pour ça, compris ? » Et j’dis ça parce que je l’aime bien, c’est peut-être ça le pire. « Est-ce que t’es passée pour une conne ? Evidemment !! La plus grosse teubée de l’histoire de la télé-réalité depuis Loana dans sa piscine ! Mais t’as de la chance, la populace aime les teubées qui chialent sur des enfoirés, ça leur permet d’apprécier un peu plus leur vie merdique en se disant qu’il existe pire qu’eux dans le monde. Genre Loana, les abrutis de Confessions Intimes, et... Toi. Tu vas peut-être même gagner, en fait. Tu seras la nouvelle Nadeuge, la looseuse de service. T’auras le fric, et le public aura pitié de toi à vie. C’est ça que tu veux ? » Je demande, très franchement, sans hausser le ton, mais sèchement, comme depuis le début de ma prise de parole. Parce que l’instant n’est pas à la douceur. L’instant est à la révélation, au déclic qui la poussera à aller de l’avant, et à cesser de s'apitoyer sur son putain de sort ! « Si c’est ça que tu veux, continue ainsi, t’es parfaite ! Mais si t’as encore un peu de fierté envers toi et les tiens, si ton égo existe toujours un peu quelque part sous ces couches de mascaras dégoulinant, tu vas me faire le plaisir de cesser immédiatement la Scène 4 de l’act III, et prouver au monde que t’es pas une putain de niaise sans cervelle, et que le seul teubé de l’histoire c’est le G.I à Q.I de moule qui non content de se faire virer avec le plus faible pourcentage du prime, n’est même pas capable de conserver quelque chose de bien quand ça lui arrive. » Ca va, c’est suffisamment clair pour elle, ou faut que je lui fasse un dessin. « On est d’accord ? » je demande alors. Parce que si c’est pas le cas, j’me casse. Et si c’est le cas, on passe à autre chose très rapidement avant que je m’énerve sérieusement. Oui, parce que là, j’suis calme, en fait.
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MessageSujet: Re: SOUND OF SADNESS (AMEDEE + GAIA) SOUND OF SADNESS (AMEDEE + GAIA) EmptyMar 18 Juin - 20:53

Amédée a le don de me mettre hors de moi. Il est un peu comme ma mère, la voix de la raison. Celle que je ne supporte pas entendre puisqu’elle est toujours en désaccord avec moi. Quoique je dise ou que je fasse ça ne va pas, ce n’est pas ce qu’il faut faire, ce n’est pas bien. Mais je m’en moque. J’ai pas envie de me poser toutes les questions du monde avant de vivre, je fonce tête baissée et tant pis pour le reste. Je vois pas ce que ça peut lui faire que je me mette dans un état pas possible pour quelqu’un ou pour rien d’ailleurs. Je devrais avoir le droit de réagir de la manière dont je l’entends et comme moi je le décide. Mais je sais très bien que de toute manière que je lui demande ou pas, Amédée ramènera son grain sel qui me fera sentir encore plus misérable que je le suis déjà. Ca m’énerve parce que j’ai l’impression qu’il veut changer la personne que je suis. Mais c’est impossible, surtout parce que je n’ai aucune envie de changer. Je suis chiante et c’est comme ça. Je comprends même pas pourquoi je n’ai pas déjà tourné les talons, plutôt que de rester planter là devant lui, à attendre de m’en recevoir plein la gueule, ma petite mine renfrognée pour faire genre je suis énervée. De toute manière entre Amédée et moi, il est évident que je n’aurais jamais le dessus alors je vois même pas pourquoi j’essaie. Il est aussi têtu que moi voir plus, donc c’est un dialogue de sourd. Quoiqu’il en soit je reste plantée là, la tête lever vers lui, en silence et je peux déjà voir qu’il va me répondre, tout ce que je n’ai pas envie d’entendre. Il me demande si j’ai fini mais c’est clairement une question rhétorique et je me contente alors de détourner les yeux. Puisque là encore, quoique je dise il va me balancer le fond de sa pensée sans aucun ménagement. Et c’est parti pour un tour. J’ai l’impression qu’il ne comprend rien de ce que je lui dis. Qu’il ne comprend rien tout court à ce que je peux ressentir. C’est comme s’il était insensible à toutes formes de sentiments humains. Cette fois je tente de garder mon calme et de ne surtout pas m’énerver. « J’ai entendu ce que vous m’avez tous dit Amédée. Mais j’ai pas envie de vivre dans la crainte perpétuelle, j’ai pas envie de m’empêcher de vivre parce qu’il y a une probabilité que les choses se passent de telles ou telles manières. Alors oui, c’est peut être un connard, peut être que j’ai fait le pire choix de l’histoire, peut être que je me suis faite avoir et que j’ai l’air débile devant la terre entière. Mais c’est pas un choix que je regrette. Je pleurs parce que son départ me fait de la peine, point barre. Si je dois pleurer plus tard parce qu’il m’aura fait du mal et bien ce sera de ma faute et je le ferais pendant un temps jusqu’à ce que je comprenne que ça n’en vaut pas la peine. On appelle ça, la vie Amédée. On fait des erreurs parce que c’est humain. J’ai l’impression que tu comprends pas que j’ai des sentiments pour lui et que cette situation me saoule. De ton point du vu tout est facile et évident. Mais pas du mien. » Je garde mon calme et j’en suis très fière, mais je préfère ne pas me réjouir de cette toute petite victoire, parce que je vois que la situation est terrible. J’ai l’impression qu’on se comprend plus, qu’on ne s’est peut-être jamais compris. Et ça me saoule, parce que je veux pas de ça. Je veux juste mon Amédée trop cool. Je préfère ne rien dire quand il me compare à tous ces starlettes de la télé réalité, pour la simple et bonne raison que je ne suis pas le moins du monde différente d’elles. Je n’ai rien à répondre à ce sujet. Surtout que je sens qu’il n’a pas fini et j’attends la deuxième couche. Qui bien entendu ne tarde pas à arriver. Et je soupire de frustration parce que comme ma mère, je me rends bien compte qu’Amédée a encore raison. D’autant que Jason n’ai pas mort et que si on doit se revoir alors on se reverra. Mais ça m’arrache la bouche de le lui dire. Surtout que je suis tout de même très vexée par certains de ces propos. Il est vraiment le pire réconfort de monde. C’est le seul mec au monde capable de vous faire culpabiliser pour votre propre tristesse. « On est d’accord. » Je fini par marmonner à peine audible. De toute manière je suis partie tellement loin que j’en ai presque oublié l’absence de Jason et toute la scène qui va avec. Puis je fini par me laisser tomber sur le tabouret du piano parce malgré tout ça m’a un peu claquée tout ça, que ce soient les nuits courtes, les larmes interminables et cette discussion plus qu’houleuse.

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MessageSujet: Re: SOUND OF SADNESS (AMEDEE + GAIA) SOUND OF SADNESS (AMEDEE + GAIA) EmptyMer 19 Juin - 0:49

J’ai à peine terminé, qu’elle m’enchaine directement, sans me laisser le temps de répondre. Vivre ? Elle appelle ça vivre ? Et moi, moi je ne connais rien à la vie ? Est-ce qu’elle se rend compte de la condescendance dont elle fait preuve encore une fois, en se positionnant en donneuse de leçons de vie ? Non contente de passer pour une sombre conne, il faudrait que tout le monde suive son si belle exemple ? C’est ça la morale de l’histoire ? Franchement, j’sais pas ce que je fous encore là, parce que clairement je me suis trompé sur son compte et elle ne mérite pas que je ponctionne ma durée de vie de quelques instants pour m’occuper d’une gamine capricieuse incapable de saisir une main tendue vers elle. Ok, je ne suis pas en phase réconfort, mais le réconfort ne sert à rien avec elle. Elle n’a pas besoin d’être réconfortée, elle a besoin d’être secouée. Et c’est ce que je m’emploie à faire. Sauf que voilà, son comportement est aux antipodes de ce qu’il devrait être, et elle s’obstine à trouver sa vie fantastique. Limite on devrait tous saluer son courage. Mais bien sûr ! Trois fois, même ! Et puis on va virer la statue de Lénine pour y foutre la sienne, aussi, pendant qu’on y est ! Sainte Gaïa, patronne des connes désespérées mais heureuses de l’être. « Tu veux m’apprendre à moi ce qu’est la vie ? » je reprends après m’être accordé quelques instants afin de ne pas hurler ou perdre de mon calme. « Tu tombes amoureuse en deux secondes et trois dixième, et tu qualifies ça de vivre ? T’as même pas fait l’effort de chercher ailleurs, t’as juste céder à l’idée de la Production de vous foutre ensemble. Tu connais rien de lui, absolument rien, et tu dis l’aimer ? Tu sais ce que c’est l’amour ? Non, clairement, tu sais pas, et encore une fois tu parles et tu t’ériges en grande prêtresse d’une cause dans laquelle tu connais que dalle. T’es comme des groupies qui bavent devant un poster de leur idole en jurant l’aimer d’un amour véritable, sans jamais lui avoir parlé de leur vie. C’est pas de l’amour, ça, c’est juste un besoin exacerbé d’attention, de réconfort, de sécurité, et tu jettes ton dévolu sur le premier mec un peu réceptif. Tu vis pas, tu brûles les étapes. Et c’est exactement l’inverse de vivre, en fait, puisque tu ne profites d’aucune des étapes importantes, primordiales et agréables. T’es tellement pressée d’être reconnue en tant que couple que même pas tu prends le temps de le construire. T’as fait quoi ? Tu l’as séduit, Jason ? A-t-il seulement eu besoin de te séduire ? Est-ce que tu as cherché à le connaître ou bien as-tu décidé que ce n’était pas très important, ce qu’il te cachait, après tout ?  Tu t’en foutais, tu voulais juste être en couple, parce que c’est rassurant, parce que c’est réconfortant, parce que c’est normal selon toi. Et si Jan était venu vers toi, ou même moi, t’en aurais rien eu à foutre de Jason. C’est pas la personne dont tu es amoureuse, c’est de la position que ça procure. Et maintenant ? Maintenant tu te sens seule, tu te sens à poil, parce que t’avais tout misé sur lui, il était devenu tout pour toi, non pas lui, mais ton pseudo couple. Et aujourd’hui, aujourd’hui ça fait mal parce que tu prends conscience que t’as été toute seule en couple pendant tout ce temps. Oses me dire le contraire ! » je ne m’énerve pas, je parle toujours plus ou moins calmement, mais mon discours reste toujours très franc, très cash, sans même chercher à l’épargner. « Alors, maintenant, dis-moi que je passe à côté de ma vie en ne prenant pas exemple sur toi ! Répète-le moi encore, s’il te plait. Dis-moi encore que ça, c’est vivre. » je dis, en la désignant, elle en larme, du bras. « Et ça, c’est avoir peur de vivre. » j’enchaine en me désignant, moi-même, loin d’être abattu, de ma main que je plaque contre mon torse. « A la différence de toi, Gaïa, je construis quelque chose, je fais pas un caprice. J’ai pas peur de vivre, je vis chaque étape à fond, n’en délaissant aucune, je m’emballe pas parce qu’on est pas dans une comédie sentimentale et que la vie c’est pas un Disney. Et s’il doit se passer quelque chose, alors ça se passera à l’extérieur, parce que j’ai pas peur de l’extérieur, contrairement à toi. » Et cette fois, elle a compris ? On est pas dans un débat, là, ça aussi il faut qu’elle le comprenne. Y a pas à argumenter trois plombes. J’ai raison, elle a tort, et tout le monde, la terre entière peut en témoigner. Aussi elle ferait mieux de percuter rapidement, qu’on passe à la suite, sinon ça va très vite devenir lassant, et je vais me lasser. Elle a déjà de la chance que je m’intéresse à elle au point de m’arrêter sur sa petite histoire. Ma mère ne doit pas en revenir, derrière son écran. Oui, j’suis humain, maman, la preuve.
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MessageSujet: Re: SOUND OF SADNESS (AMEDEE + GAIA) SOUND OF SADNESS (AMEDEE + GAIA) EmptySam 22 Juin - 17:20

Quand il en vient de ma relation avec Jason, je deviens très vite irritable et susceptible, à moins que je ne le sois tout le temps. Disons que c’est exacerbé dans le contexte jasonien. A vrai dire, je déteste tout simplement qu’on me dise quoi faire. Et c’est justement ce qu’Amédée s’acharne à faire, dès que je pleurs ou que je suis contrariée. Je n’arrive pas à comprendre ce qui le dérange. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi il veut que je change. Il entame sa longue tirade qui me blesse plus qu’autre chose. Il serait grand temps qu’Amédée apprenne la diplomatie. J’aimerais lui dire tout ce que je ressens, qu’il a faut sur toute la ligne. Je ne suis pas amoureuse de Jason, pas encore tout du moins, mais je ne saurais pas expliquer ce que je ressens pour lui, mais je le ressens bel et bien. Ce n’est pas juste l’idée d’être en couple qui me plait. Je supporte pas l’idée qu’il se pose en grand maître de l’amour ou des relations sentimentale, qu’il n’y ait qu’une manière de vivre ou de penser et que c’est la sienne. « Je comprends pas ce que tu attends de moi, Amédée. » Je tente d’articuler dans une voix peu sûre. « Et même si c’était le cas. Même si j’étais avec Jason que pour avoir ce sentiment de sécurité, cette attention dont j’ai besoin, qu’est-ce que ça ferait ? Où serait le mal franchement ? » Je lui demande en levant mes yeux sur lui pour les plonger dans les siens. Une relation doit bien commencer quelque part. Si la mienne commence par là et que ça fonctionne, je vois pas où est le mal. D’ailleurs, je ne vois toujours pas où est le mal dans ma relation avec Jason. « Tu dis que je ne le connais pas et tu te permets de juger Jason, mais tu lui as parlé toi ? Tu sais de qui tu parles ? » Je crois pas. Il a décidé qu’il ne l’aimais pas et c’est tout. Il n’a pas cherché plus loin. Lui non plus il n’a fait aucun effort. « D’ailleurs, même moi tu ne me connais pas. » Je lance alors. Parce que clairement, je me rends compte qu’on a fait fausse route. Il croit me connaitre parce que je parle beaucoup, mais ce ne sont que des apparences. J’ai de la peine et je n’arrive plus à savoir si c’est à cause de l’absence de Jason ou des paroles d’Amédée. Je me sens vide et vulnérable. Je n’arrive même plus à être en colère ou à pleurer, je suis juste dépitée. « Bien sûr que j’ai peur de l’extérieur. » Ce serait mentir que de lui dire le contraire, je vis dans la crainte perpétuelle mais là encore je pas ce que ça peut lui faire. Amédée ne sait pas ce que c’est d’être moi, d’être la dernière d’une famille nombreuse, d’être celle qu’on a protégé de tout et de tout le monde depuis sa naissance. Il ne sait pas ce que c’est que de croire tout perdre, de se retrouver plus bas que terre. Il n’y a qu’ici que je me sentais bien, tout du moins jusqu’à maintenant. Je croyais qu’ici rien ne pouvait m’arriver, que j’avais trouvé le moyen de me débrouiller par moi-même parce qu’il n’y avait aucun danger, personne n’avait besoin de me protéger. Je libérais tout le monde de leur obligation. Mais visiblement je me suis trompée. « Je vois pas ce que tu veux que je fasse de toutes ces méchancetés que tu balance au visage, qu’elles soient vraies ou pas. Si tu m’aime pas, si je t’insupporte, tu n’as qu’à passer ton chemin. Parce que oui, je suis blessée et je tente de gérer ça à ma façon. Et je n’y peux rien si c’est la seule manière que je connais. Je ne suis pas toi Amédée. Je ne suis pas la voix de la raison. Je n’arrive pas à prendre du recul et apprendre de mes erreurs. Je suis imprudente, irréfléchie et c’est comme ça depuis toujours. Me le dire ne va rien changer au problème. Parce qu’on ne change pas, personne ne change. » On évolue à la limite, mais on reste toujours la personne qu’on nous a appris à être. 







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