Non de la jeune femme blonde qu'il avait initialement découverte lors du deuxième prime, cette dernière lui répond que tout va bien. Elle semble cependant hésiter quant à savoir vers où se diriger. Shay pose son regard sur les environs et un gros groupe semble se diriger dans la même direction, le lac semble-t-il. Alors qu'il évalue les possibilités et attend une éventuelle suite de réponse de Gaïa, Ringo les croise. Elle s'arrête un instant et propose un tout autre chemin. Bonne idée. Moi ça me dit annonce-t-il trouvant l'idée de se séparer un peu de toute la clique pas si mauvaise. Gaia annonce qu'elle les rejoindra plus tard et tourne son regard vers Zadig qu'elle désire attendre. Shay hoche la tête lui fait signe de la main et se met en route. Loin de lui l'idée de laisser les autres en plan mais il ne va pas passer sa journée dehors à attendre. Et puis il ne connait pas encore bien Ringo. C'est une occasion. Les deux jeunes gens prennent route vers le fameux berceau de l'humanité et Shay ne peut s'empêcher de constater : Je trouve ça toujours tellement dommage que l'accès aux plus beaux endroits soient ainsi facilité pour tous. Ca ramène trop de monde. Ca devrait se mériter les points de nature qui en valent le coup ... Tu ne trouves pas ?

Les yeux rivés sur le bus, je me demande bien ce que Zadig est en train de faire. Il met un temps fout à sortir et il n’arrête pas de pester. Ce n’est que lorsque je le vois essayer de se débattre avec son sac que je me rends compte de son petit souci. Et du coup je ne peux réprimer un petit rire. Il faut toujours que ça arrive à lui ce genre de chose. Je le vois avancer jusqu’à moi et je reprends un peu mon sérieux, il m’offre son bras que je saisie aussi tôt, l’autre me servant à tirer le sac dans l’herbe. « Allez viens, on va se moquer des touristes. » Je lui lance en pointant du menton la grotte qui semble se dresser devant nous. On pourra toujours rejoindre les autres après. Mais à l’heure actuelle, je n’ai pas envie de marcher mille kilomètres alors que la grotte est tout juste à deux pas et demis. Je suis peut être sportive en temps normal, mais là j’ai mal aux jambes et j’ai envie de me cultiver un peu. Je lève la tête pour pouvoir apercevoir Zadig, mille fois plus grand que moi. « Ca n’a pas l’air de t’enchanter cette petite excursion ? Ce serait pas la royauté qui te monte à la tête par hasard ? » je lui lance dans un sourire malicieux car bien avant d’obtenir le rang de reine, Zadig était déjà quelqu’un de précieux. Le plus étrange, c’est que maintenant que je suis moi aussi pièce maîtresse, nous vivons à nouveau dans la même maison et pourtant je ne l’ai pas plus vu cette semaine et croire que nous prenons grand soin de nous éviter. D’ailleurs, quand j’y pense, je trouve ça marrant que je m’entende plutôt bien avec Amédée et Zadig, alors que sur le papier nous n’avons strictement rien en commun, ils viennent d’une riche famille bien prout prout et n’ont s’ils le souhaitent surement pas besoin de travailler jusqu’à la fin de leur jour. Alors que je vis à la mer, que mes parents sont dentistes et institutrices et que je suis caissière. Rien à voir, je vous dis.

J’ai envie de me changer les idées, de ne pas suivre le mouvement de masse, mais pas trop non plus. M’enfoncer dans une grotte, je veux bien, mais pas toute seule. En plus je n’aime pas trop les foules, je préférerais autant ne pas affronter une horde de touriste sans quelqu’un auprès de moi. Gaïa et Shay, je ne les connais pas vraiment. Ils ne m’agacent pas encore et donc je leur propose dans un élan de sympathie rare chez-moi de m’accompagner. La jeune femme nous intime de partir devant et je prends donc le chemin uniquement avec Shay. Parce qu’il est hors de question que je propose gentiment d’attendre que Zadig daigne se presser de nous rejoindre, puisque c’est ce qu’elle semble attendre à en croire le coup d’œil qu’elle jette au candidat. « Faut quand même être sacrément courageux pour choisir de passer ses vacances en Sibérie… Ça serait pas cool de leur refuser le seul truc qui peut valoir le coup par ici. » Concrètement, les touristes qui se trouvent par ici n’ont rien à voir avec ceux qui se prennent en photos devant l’empreinte des pieds de Donald Duck sur Hollywood Boulevard. J’hausse les épaules dans un demi sourire. « Et si les plus beaux endroits étaient inaccessibles ? » Je lève mes yeux vers les siens pour l’interroger du regard et savoir ce qu’il en pense. Personne n’est là pour les découvrir, personne n’est là pour les visiter, personne n’est là pour y être touriste. « Parce que rien ne peut être mieux que la beauté que tu te figures dans ton imaginaire. »

Non, sans déconner, qu'elle me tue, là, maintenant, tout de suite, c'est le plus grand service qu'elle puisse me rendre sur l'instant. J'ai pas peur pour Satan, c'est pas ça le problème, il est de ces êtres tellement boulet qu'il pourrait très bien survivre à deux bombes H en pleine tronche. Non, j'ai surtout peur pour mon tympan, et accessoirement mon cerveau aussi, j'crois que, liquéfié, il s'écoule par mon oreille gauche. Et puis ouai, ouai, la présence du chiot m'emmerde. J'vais devoir le surveiller, au moins un peu, et surtout faire gaffe à ce qu'il crève pas en cours de route, genre de déshydratation ou un truc du genre. Il va me courir dans les jambes aussi, j'peux mourir d'une chute mortelle, est-ce qu'elles y ont pensé à ça ? Non, évidemment que non. Et tandis qu'Eléa autorise Mariposa à me tuer -super sympa, merci, hein- cette dernière refuse, préférant aller se suicider un peu plus loin. Egoïste ! Ca se chicane entre la brune et la blonde, mais j'capte pas grand chose. J'suis limite reconnaissant à Mariposa de s'occuper du côté social, pendant que j'observe le chiot qui m'observe en retour. Baston d'regards. Je soupire, et me tourne à la recherche du frangin à la traine... Heu... C'est pas lui que je vois se barrer à l'opposé ? “OH ! TU BRANLES QUOI ?” je beugle à son attention, juste avant que Tirexou me réclame son poignet. Ha merde, pardon, j'avais zappé. Je la relâche, et relève le nez vers la silhouette du frangin qui s'éloigne toujours. “Il va faire quéquette dans la grotte ou quoi ?” je m'interroge à voix haute, conscient qu'il ne m'entendra pas. “Satan...” je réagis finalement, après une petite seconde de réflexion. “C'est le moment de légitimiter ta présence.” Je l'informe. Ouai, non, en fait, je lui met la pression, l'heure est grave. “VA CHERCHER !” j'ordonne en désignant l'autre déserteur s'apprêtant à rentrer dans la grotte. Sauf que le chiot ne bouge pas, au contraire, le cul au sol, il entreprend de faire sa toilette intime. “J'me suis jamais senti aussi seul de ma vie.” je soupire avec désolation. Et abandonné aussi.

Le candidat gueule, surprise je trésaille et recule d'un pas par pur réflexe. Il s'égosille une nouvelle fois mais sur le chien cette fois, genre ça va marcher comme ça. Même moi à la place du chien je ne bougerai pas, surtout pour aller chercher Zadig quoi. « Aller, va. » Je lui demande en tentant un petit sifflement même. Mais il ne bouge pas, que dalle, c'est limite s'il ne prend pas la peine de lever les yeux dans ma direction. Flemmard. En attendant, notre roi et notre reine sont séparés. Amédée se plaint d'être seul. Ça va, il n'a pas l'impression d'en faire trop, en plus. Mais nooon, il est pas tout seul, il a Marip, à défaut d'avoir son frère pour le coup. Finalement je ne suis plus vraiment sûre de vouloir aller au lac maintenant. Je sais, je suis chiante. Je me remets en marche même direction, sac à dos à la main, oui, chercher l'erreur. Je m'arrête cinq mètres plus loin, je regarde Satan, et j'ai envie de tester un truc. Je tapote ma cuisse et il se ramène ensuite. Soit le voyage l'a rendu un peu con-con, soit je suis une magiiiicienne ! Je préfère évidemment la deuxième option, ça va de soit. Bon finalement je laisse le chiot avec les deux autres et je trace, il arrive quand le lac ? Je tousse, j'commence à tomber malade.


Dernière édition par Eléa le Jeu 16 Mai - 22:09, édité 2 fois

« Amy. » Quoi c'est pas le diminutif d'Amanda ça ? Bref je m'en fiche comme de l'an quarante de ton prénom. Tout ce que je veux c'est un peu de sourdine là, sérieusement. Mes oreilles vont se mettre à saigner tu va voir. Et puis bien sûr elle rejette la faute sur moi. « Je crois que j'ai encore le droit de faire ce que je veux non ? Si je veux marcher plus vite pendant que vous perdez votre temps à parler d'un chien, c’est mon choix. Je crois pas être responsable du faite que ta putain de voix soit insupportable non ? » Je lui dit réellement sur la défensive pour le coup. Je suis pas là pour me disputer mais qu'elle me sorte pas ce genre d'aberrations, sérieusement. C'est de ma faute si elle crie, non mais on aura tout entendu. Et voilà qu'il se met à hurler maintenant. Je cligne des yeux réellement irrité, sans écouté un mot de plus de la blonde. “Il va faire quéquette dans la grotte ou quoi ?” Je soupire. « Si c'est le cas je pense pas qu'il a besoin que tu la lui tienne non ? » Mais qu'il laisse son frangin tranquille non ? Bon c'est bon j'ai assez donné dans le social pour la journée voir pour la semaine. Je me détache du groupe une fois qu'il ma rendu ma liberté, je dépasse Eléa qui frime en montrant que le chiot lui obéit à elle. Ça me fait sourire. Ambiance de merde sérieusement. J'aurais peut être dû choisir la grotte finalement.

Ringo et Shay avancent en binôme, plus au calme des autres dont certaines des voix résonnent jusqu'à eux alors qu'ils sont à l'opposé. Lorsque Shay évoque le trop grosse présence des touristes, Ringo rebondit sur le courage qu'il faut pour passer ses vacacnes ici. En soi, son résonnement peut être logique mais Shay fait la moue et hausse les épaules. Mouais non, c'était leur choix. Si t'aimes vraiment quelque chose, t'es prêt à tout faire pour le mériter. Déformer l'habitacle naturel pour faciliter la venue des touristes c'est d'office ramener un tas de gens qui viennent parce qu'au fond c'est facile mais qui n'aurait pas été prêt à la faire en d'autres circonstance tu vois ... Il se demande un instant si ce n'est pas l'influence d'Ember qui déteint sur lui avant de se rassurer : il avait toujours pensé de la sorte et tentait toujours d'aller là où le touriste n'était pas. Regarde moi ça là droit devant, la famille Simpson avec leurs paquets de chips et leurs canettes. Je te jure que si l'un deux jette un truc à terre, je leur fait bouffer par le derrière. Ringo écoutait puis elle revint avec une remarque qui lui décrocha un sourire. C'était en soi très juste et Shay l'espérait aussi très vraie. Elle termine ensuite presque par une maxime de poème. Son sourire s'élargit. J'espère oui ... Un endroit à l'abri de nos gros sabots. Quant à nos imaginaires, effectivement, ils sont sans limite et y accueille les plus merveilles. Du moins pour ceux qui encore la chance de pouvoir rêver car Shay connaissait un tas de gens tellement prit dans le tourbillon de la vie active qu'ils en oubliaient de se poser, de rêver ou de se remettre en question.